Les deux chercheurs se sont appuyés sur trois questions :
1) Est-ce que les aveugles vivent des NDE ? la réponse est oui.
2) Est-ce que ces NDE sont identiques ou différentes de celles des personnes voyantes ? ces NDE sont en tous points identiques à celles des personnes qui bénéficient de la vue.
3) Les aveugles qui ont vécu une NDE revendiquent-ils des perceptions visuelles ?
Pour répondre à cette troisiéme question, le cas de Vicki Umipeq servit d’exemple. Vicki est une aveugle de naissance de 43 ans qui à vécu deux NDE. La premiere s’est produite à l’age de douze ans suite à une appendicite compliquée par une péritonite. La deuxiéme NDE est intervnue dix ans plus tard, quand elle avait 22 ans, suite à un accident de voiture. Vicki était une grande prématurée, née a vingt-deux semaines seulement. Elle fut mise en couveuse, le débit de l’oxygéne qu’on lui donna fut mal réglé et son nerf optique a été irrémédiablement endommagé, entrainant une cécité compléte. Elle n’a jamais bénéficié d’aucune perception visuelle et disait comme tout aveugle de naissance qu’elle n’a « jamais été capable de comprendre ce que les gens entendent par le concept de lumiére. »
Pendant sa deuxiéme NDE survenue lors d’un grave accident de voiture, Vicki qit qu’elle a quitté son corps et s’est retrouvée dans un corps non matériel qui avait pourtant une forme distincte et était « comme fait d elumiére ». elle se souvient de s’etre vu au plafond dna sune salle d’opération d el’hopital. Elle observait un médecin et une femme s’affaire sur son corps. Elle n epouvait pas préciser si la femme était également médecin ou infirmiére. Vicki essayait avec désespoir d eleur dire de ne pas s’acharner sur son corps, qu’elle était bien et en paix, mais évidemment elle n’arrivait pas à communiquer avec eux. Elle t émoigne ainsi de sa vision :
« je savais que c’était moi. A l’époque, j’étais assez maigre. J’étais très grande et maigre. Au début, je voyais simplement qu’il y avait un corps étendu là-bas, mais je n’avais pas encore réalisé que c’étais le mien.en meme temps, je me rendais compte que je me trouvais au plafond et jeme suis dit « tiens, c’est curieux. Qu’est-ce que je fais ici ? » je me suis dit « eh bien ! ca doit etre moi. Est-ce que je suis morte ? » puis, j’ai apercu ce corps là-bas et… j’ai compris que c’était le mien parce que je n’étais pas dans mon corps, donc ça devait etre le mien. »
Ring et Cooper rapportent la suite du récit de Vicki : « presque immédiatement après cet épisode, elle se souvient qu’elle monta à travers les plafonds de l’hopital jusqu’à ce qu’elle en traverse le toit. Depuis cette perspective, elle avait une vue panoramique des alentours. Elle se sentait toute éxcitée et se réjouissait énormément de ce sentiment de liberté qu’elle expérimentait. En meme temps, elle entendait une musique exquise, sublime et harmonieuse. Ensuite, s’est sentie aspirée dans un tunnel. Tout était noir autour d’elle mais bientôt elle vit une lumiére au bout. Quand elle s’approcha du bout du tunnel, la musique s’intensifia. A cette instant précis, elle sortit du tunnel et se retrouva étendue dans l’herbe, entouré de fleurs magnifiques ainsi que de nombreuses personnes. L’endroit était inondé d elumiéreet Vicki dit qu’elle pouvait aussi bien voir la lumiére que la sentir et cette lumiére était faite d’amour. Les gens qui se trouvent là étaient également lumineux et personnifiaient l’amour. « tout était fait de lumiére » nous dit Vicki « moiaussi, j’étais faite de lumiére. Et l’amour était partout. C’est comme si l’amour jaillissait de l’herbe, des oiseaux, des arbres, d epartout. »
Vickyreconnut alors cinq personnes qu’elle avait fréquentées pendant sa vie terrestre et qui étaient venues pour l’acceuillir. Il y avait Debby et Diane, deux camarades de classe, aveugles comme elle, qui étaient décedées à l’age de 11 ans et de 6 ans. De leur vivant, en plus d’etre aveugles, elles étaient profondément handicapées mentalement, lais lors de cette rencontre, elles étaient rayonnantes et belles, en bonne santé et pleines de vitalité. Elles n’étaient plus desenfants mais des adolescentes.
Vicki apercut également deux personnes qui s’étaient occupées d’elle pendant son enfance et qui étaient également décédées. Finalement, Vicki rencontra sa grand_mére qui était morte deux ans auparavant et qui s’approcha pour prendre Vicki dans ses bras. Lors de toutes ses rencontres, il n’y eut pas d’échange de paroles mais uniquement un échange d’amour et de bienvenue. Ensuite, Vicki vit un etre qui rayonnait mille fois plus que les personnes qu’elle venait de rencontrer. Avec le soutien bienveillant de cet etre d elumiere, elle expérimenta une revue de vie et visionna également son avenir en compagnie de ses enfantsauxquels elle donnerait naissance dans le futur. Finalement, cet etre de lumiere lui signifia qu’elle devait retourner sur terre pour y enseigner l’amour et le pardon.
Ce témoignage ainsi que d’autres, étudiés par Ring et Cooper, permettent de répondre à la troisieme question : oui, les aveugles, meme les aveugles de naissance, ont des perceptions visuelles qui concernent aussi bien notre monde physique que l’autre dimension. Cependant, parmi les expérienceurs aveugles étudiés lors de cette enquete, certains ne peuvent pas se prononcer disant par exemple : « je ne sais pas ce que vous entendez par « voir » ». d’apré s les différents témoignages, l’on sait toutefois que « les expérienceurs non-voyant ou malvoyant voient exactement les meme choses que les experienceurs voyants » : des détails comme l’équipe médicale qui s’affaire sur le corps de la personne ocncernée. La déscription de la salle d’opération, les gestes médicaux éxecutés, les détails de l’accident qui les améne au seuil de la mort,etc. et la description, qu eles aveugles font du déroulement de la NDE dans « l’autre dimension », est en tous points identique à celle des experienceurs voyants.
Une femme qui est devenue complétement aveugle à l’age de 22 ans, suite à une maladie dit ceci : « je pouvais voir et j’étais supposée etre aveugle ! je sais que je pouvais tout voir. Quand j’étais en dehors de mon corps, tout était parfaitement clair. Jepouvais voir tous les détails ».
Voir ou savoir ?
Les expérienceurs aveugles sont hésitants, mal à l’aise, empruntés quand on les pousse à analyser leur perceptions visuelles. « oui », répondent-ils, « bien sur j’ai tout vu, m’équipe médicale, mon corps disloqué, la voiture qui tombait dans le ravin, les gens qui couraient dans tout les sens, j’ai tout vu mais pourtant je ne suis pas convaincu que « voir » est le terme juste. »
Quand Ring demanda à Vicki si elle pensait que sa NDE se situait plutôt niveau de la vue ou du savoir, elle repondit sans aucune hésitation « c’est les deux, c’était en meme temps voir et savoir. » voici comment un autre témoin formule sa perception :
« comme je n’avais pas d’yeux, puisque je n’étais pas dans mon corps, je « voyais » avec toute ma conscience ». pour appronfondir leur analyse, Ring et Cooper citent une expérience de méditation d’une personne mal voyante : « a cette époque, le méditais tous les jours. Pendant un de ces états profonds d eméditation, j’ai vécu une éxpérience extrenement saisissante et intense. Bien qu emes yeux étaient fermés, j epouvais tout à coup tout voir, toute la piéce e tmoi au milieu. Et je serais incapable de vous dire depuis quel endroit je voyais tout cela. Je ne voyais pas avec mes yeux ou depuis un seul point de vue ou angle. C’était comme si je voyais tout depuis partout. C’était comme s’il y avait des yeux dans chaque cellule de mon corps et dans chaque particule qui m’entourait. Je pouvais voir simultanément depuis un point situé devant moi, au dessus d emoi, en dessous d emoi, derriere, etc…. »
Dans ce meme registre d’une vision omnidirectionnelle, voici le témoignage d’une femme qui a contaracté une pneumonie lors de sa deuxiéme grossesse et qui, à son arrivée à l’hopital, perdit conscience : « je planais au-dessus d’une civiére dans l’une des salles d’urgence de l’hopital. Je regardais la civiére et me rendis compte que le corps enveloppés dans le drops était le mien, mais cela m’étais bien égal. La piéce était beaucoup plus interessante que mon corps. Et qu’elle belle perspective j’en avais. Je pouvais tout voir. Et je veux dire vraiment tout. Je pouvais voir le haut de la lampe du plafond et le dessous la civiére. Je pouvais voir les carreaux du plafond et les carreaux du sol simultanément. Je bénéficiais d’une vision sphérique de 360°. Et elle n’était pas uniquement sphérique mais détaillée. Je pouvais voir chaque cheveu ainsi que le follicule dont il sortait sur la tete de l’infirmière qui se trouvait à coté de la civière. A ce moment-là, je savais exactement combien de cheveux elle avait sur la tête. Ensuite, j’ai changé de perspective. L’infirmière portait des collants nylons blanc brillants. Chaque reflet et chaque scintillement se détachait avec une netteté éblouissante et de nouveau je savais exactement combien d’étincelles il y avait ».
Lorsque l’on parle de « perception visuelles », la formule n’est sans doute pas la mieux appropriée. Chez les aveugles, il serait plus juste de dire qu’il y a durant la NDE une conscience qui donne accès aux mêmes informations que nous obtenions, nous, par la vision normale. C’est ce que Ring et Cooper ont appelé la « conscience transcendantale » affirmant que « ce ne sont pas les yeux qui voient mais l’esprit » et que finalement non-voyant, malvoyant ou voyants sont égaux devant une NDE. La différence tient à ceci :
Le voyant a des points de repère visuels de sa vie physique lui permettant de faire une description de la NDE selon sa propre habitude à pouvoir décrire des formes et des couleurs. En revanche, le non voyant de naissance n’ayant pas l’expérience des organes visuels, n’a jamais vu le monde auparavant, il ne peut donc décrire ce qu’il perçoit avec les formes et les couleurs auxquelles nous sommes habitués. C’est pourquoi il est quasi impossible à un aveugle de définir ce qui est bleu, le jaune ou le lumineux, n’ayant pas d’élément comparatif dans le visuel qu’il ne connait pas habituellement.
Voici la conclusion à laquelle Ring et Cooper sont arrivés au terme de leur recherche : « il s’agit une vision sans perception visuelles. ce que nous avons pris pour une perception visuelle au premier abord s’est révélé être tout autre chose : une conscience transcendantale. Cette conscience transcendantale fonctionne indépendamment du cerveau mais doit, pour être nommée, nécessairement être filtré par lui et par un deuxième filtre qui est celui du langage ».
En définitive, ce ne sont pas les yeux qui voient, mais l’esprit. Et de ce point de vue, il y a une grande similitude entre ce que perçoivent les voyants ou non voyants lors d’une NDE. Malgré les difficultés du langage pour rendre compte de ces perceptions hors du corps, l’on ne constate que les descriptifs sont semblables. Et dés lors, l’on peut conclure que l’esprit dédoublé du non voyant retrouve les mêmes propriétés que l’esprit dédoublé du voyant. L’aspect visuel physique n’est plus qu’un point de repère permettant de mieux décrire une NDE. Le non voyant n’a pas ce point de repère, mais son témoignage indique bien que son esprit hors du corps a le même type de perceptions que la personne voyante.