EMI, NDE, une réalité à prendre en compte par Igor Mannouchian.

EMI, NDE, une réalité à prendre en compte.
La science s’interroge surle phénomene de NDE « near Death Experience », expériences aux frontiéres de la mort ou EMI « expérience de mort imminente », à partir de récits de malades qui, plongés dans un coma profond, se réveillent avec le souvenr précis de ce qui c’est passé pendant leur sommeil. Pour les scientifiques, l’idée que ses expériences s’apparentent à la mort est un d épassement des principes de rationalité. Ils préferent parler d’image de la mort plutôt que de voyage en dehors du corps.
« ces expériences évoquent toutes une image spatiale de proximité avec la mort. Or, personne n’est revenu de la mort. Les NDE concernent des personnes vivantes qui racontent après coup ce qui leur semble des souvenirs directs de leur coma. A aucun moment il n’y a eu de mort. La « proximité avec la mort » n’est qu’une image car, entre un vivant et un mort, on considére une discontinuité absolue.qu’en penser dans le domaine de la rationalité ? lorsque les premiers médecins entendent parler de ce phénomene par un best seller à sensation « la vie après la vie », ils restent très sceptiques. Moody y relate quelques témoignages, et il tire de ce matériau ténu une sorte de modèle généralisable. Voilà une experience bouleversant la vie des malades qu’elle touche, et donc aucun soignantn’aurait entendu parler ? seul Moody aurait découvert ce phénomene, passé inapercu aux yeux des scientifiques ?la pilule est un peu grosse, et les quelques récits « excentriques » de « la vie après la vie » ne semblent pas peser bien lourd dans la balance de la science. Néanmoins, dés la fin des années 1970, quelques enquetes plus systématisées sont lancées. Le cardiologue Michael Sabom et l’assistante social Sarah Kreutzinger vont sur le terrain et recceuillent 116 entretiens avec des rescapés d’un ou plusieurs épisodes de réanimation (sabom, 1982). Les témoingnages confirment les premiers récits et se recoupent. Certes , on peut penser que la NDE sera expliquée et intégrée à la science standard d’ici quelques décennies. Alors , y-a-t-il vraiment un enjeu philosophique ? les récits des experienceurs font ressortir un élément interessant quant à la problématique « corps/esprit » et, qui rentre en conflit avec l’option matérialiste/ physicaliste. Il s’agit de l’exprience de « sortie hors du corps » appellée aussi « vision autoscopique » (en anglais OBE : out of body experience), séquence maintes fois rapportée ou le sujet croit se voir àl’exterieur, comme si sa conscience devenait autonome et pouvait s’envoler en l’air. Ce vécu revient dans la plupart des témoignages et s’accompagne de sensations précises : légereté, clarté visuelle, certitude « qu’on est bien là » et qu’il ne s’agit pas d’un reve. Ici on se trouve en pleine science-fiction : voilà une personne dont le cœur est arreté depuis plusieurs minutes, avec un électroencéphalogramme plat( ou totalement irrégulier),dont les fonctions vitales se desorganisent brutalement,et qui prétend etre apte à penser sereinement, observer le monde qui l’entoure d’un point de vue précis au plafond de la salle d’opération ». (article de jean-yves Nau tiré du journal le monde du 19-12-2001).
Le scepticisme du journaliste empeche dans cet articleune reflexion sur des faits nombreux qui meme si quelqu’uns sont à mettre sur le compte de l’imaginaire, il n’est pas admissible de tout jeter dans le meme panier sous pretexte d’un priori dénué de connaissance en la matiere. Raymond Moody en effet fut celui qui,le premier, relata ces faits. Il ne les a pas inventés, ces experiences ont existé avant lui, seulement il manquait un rapporteur de qualité pour transmettre une réalité sans jugement à l’ensemble.
Voici un écit résumé tiré du livre de Raymond Moody : « voici donc un homme qui meurt et, tandis qu’il atteint le paroxysmedela détresse physique, il entend le médecin constater son décés. Il commence alors à percevoir un bruit désagréable, comme un fort timbre de sonerieou bourdonnement, et dans le meme temps, il se sent emporté avec une grande rapidité à travers un obscurs etlong tunnel. Après quoi il se retrouve soudain hors de son corps physique, sans quitter toutefois son environnement immédiat. Il apercoit son propre corps à distance, comme en spectateur. Il observe de ce point de vue priviligié les tentatives de réanimation dont son corps fait l’objet. Bientôt, d’autres événements se produisent : d’autres etres s’avancent à sa rencontre, poaraissant vouloir lui venir en aide. Il entrevoit les esprits de parents et d’amis décédésavant lui. Mais il constate alors qu’il faut revenir en arriere, que le temps d emourir n’est pas encore venu pour lui. A cet instant, il resiste car il est désormais subjugué par le flux des évenements de l’après vie et ne souhaite pas ce retour. Par la suite, lorsqu’il tente d’expliquer à son entourage ce qu’il a éprouvé entre temps, il se heurte à differents obstacles. En premier lieu, il ne parvient pas à trouver des paroles capables de décrire de façon adéquate cet épisode supraterrestre. Pourtant cette experience marque profondement sa vie et boulverse notamment toutes les id »es qu’il s’était fait faites jusque là à propos de la mort et de ses rapports avec la vie.
L’experience propement dite regroupe plusieurs phases (qui ne se retrouvent pas forcement chez tous les sujets). Je reprendrais icila clissification en 11 étapes de Daniel Maurer, auteur de nombreux ouvragessu rle sujet parli lesquele « la vie à corps perdu », « l’autre réalité » et « l’experience de mort imminente ».
1) Diagnostic de « mort ».

Suite à un traumatisme physique sévere, le sujet prend conscience et rentre dans le coma. Cependant, il réalise qu’il es tmort, quielques fois en ayant conscience du diagnostic posé par les médecins qui ont essayé de le sauver ou qui l’entourent en salle de réanimation. Ex : « on ne peut plus rien pour lui,il es tmort ».

2) Le bien etre.
Il y a totale disparition de la douleur : les malades en phase terminale qui ont souffert dans leur corps pendant de longues semaines, ou les accidentés qui ont subi un choc incroyablement douloureux, sont instantanément et complétement libéres d eleur contraintes corporelles. Le corps, vécu comme véhicule de la souffrance, semble étre « déconnecté » del’instance pensante, la conscience. Une sensation de bien etre, de calme et d epaix envahit le sujet. L’enveloppe corporelle atrocement abimée, lamentable, n’est plus vécue comme le support de la pensée.

3) Vécus auditifs.
Sons agréable (musique) ou quelque fois désagréable. Ou bien encore sensations de silence absolu.

4) Décorporation.

le sujet a l'impréssion de flotter à distance de son corps, leplus souvent au-dessus. la conscience semble "détachée", libre, ellepeut "voler", traverser murs et toits; il y a prise de connaissance sensorielle de l'environnement (salle d'oération, hopital, personnes sur les lieux de l'accident, ect..) qui peut concerner tous les sens (sauf le toucher) mais principalement la vision. la vision esttrés spéciale: il y a conscience à la fois de l'ensemble et des détails, des élements proches et rés éloignés.on parle de vision à 360°, meme les aveugles de naissance "voient". il peut y avoir acquisition paranormale d'informations, c'est à dire que les sujetsrelatent des évenements qui se relevent exacts aprés vérification (détail de l'appareil de réanimation, ect....)

5) parcours dans un lieu sombre.

le plus souvent, il s'agit d'un tunnel ou d'un entonnoir. cette phase est souvent vécue comme inquiétante, mais le tunnel lui-meme apparait comme tout à fait réel.

6) rzncontre avec des "présences".

le sujet ressent la présence d'etres décédés ou de "guides" qui donnent du sens à son aventure.

7) lumiére.

ascension vers une lumiere incroyablement attirante, ou un etre de lumiere.

fusion dans la lumiere et amour inconditionnel.

il peut y avoir sensation de fusion avec le cosmos et de savoir universel. la plupart du temps, cette fusion dans la lumiere est vécue comme une rencontre avec une entité spirituelle, le plus souvent non personnifiée, mais pouvant dans certains ca etre identifiée à jésus, boudha, la ierge, allah, etc.

9) panorama de vie et jugement.

le sujet assiste à une revue de sa vie ou la notion de temps disparait pour faire place à la notion d'enchainements de causes et effets. une presence quelquefois ironique mais bienfaisante commente et accompagne cette revue critique. on a ici une idée de morale absolue, universelle quipermet d'évaluer parfaitement tous les évenements de la vie passée.

10) point de non-retour.

apparait alors une frontiere, réelle, imagée ou symbolique (une riviere, un pont, etc..) et l'injonction d efiare un choix: continuer vers la lumiere ou revenir dans son corps. les sujets réalisent alors qu'ils ont encore beaucoup d'événements à vivre sur terre et choisissent de revenir. la "reconnexion" avec le corps est trés pénible et percue comme un rétrécissement, une viscosité, avec une reduction de champ perceptif et des capacités intellectuelles. le corps est ressenti comme trop étroit, limité, pesant, douloureux, une enveloppe de souffrance, un vetement trop petit, un corps-prison. pscychologiquement, la conscience elel-meme parait également "à l'etroit".

11) changements de comportements ulterieurs.

revenus de leur coma, les sujets racontent leur expérience mais se heurtent souvent à l'incompréhension. dans leur vie apparait un changement complet de philosophie, d'attitude existentielle. le plus souvent, les personnes deviennent plus humanistes, ont soif de connaissances et n'ont plus peur de la mort.
voilà dans ce dernier point ce qui interpelle: une expérience qui change la vie, qui lui donne un sens vers des valeurs altruistes ou chretiennes. ainsi, personne n'a le droit de remettre en cause ce qui appartient à l'intime, meme si les émotions s'en melent. le caractere de la rationalité peut s'expliquer lorsque les témoignages s'additionnent et qu'ils s'articulent chacun à l'interieur d'une meme trame. pour revenir au précurseur Raymond Moody, voici la conclusion:

dans cette optique renouvelée, l'évolution de l'ame, pour ce qui concerne particulierement l'amour et la connaissance, ne prend pas fin avec la mort. elle se prolonge dans l'au-dela, éternellement peut etre, mais à coup sur au long d'une certaine durée et atteint à une profondeur dont nous autres, vivant dans notre corps physique, ne pouvons nous faire qu'une idée fictive, obscurément et comme dans un miroir.

l'expériesique de mort imminente reléve d'une vérité qui se confirme si on admet l'existence de l'ame indépendante du corps physique et qui continue d'exister au-dela de la mort. le spiritisme apporte indéniablement un éclairage sur cet aspect des choses attenantes à la nature humaine. alors nombre de témoignages continueront d'apparaitre car l'homme est aussi un esprit.